1. |
L'apocalypse
02:30
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L'APOCALYPSE
(Dufour/Lamoureux)
Je me lève un matin
on est en deux milles vingt
ça faisait longtemps
que j'avais dormi autant
j’allume la radio
pour la météo
on m’annonce tout bas
que c'est le branle-bas de combat
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
Mon chien Théodore
Se met a nager le crawl
Dans un lac de chlore
D'uranium et d'phospore
Les morts se déterrent
Le cimetière est ouvert
J'ai même aperçu Hitler
Faire un appel au cellulaire
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
Dans tous mes étâts
j'appelle météo média
Je dis bonjour monsieur
Dites moi donc un peu
Ce que je peux bien faire
Pour me sortir du calvaire
Il est trop tard ti-gars
va falloir que tu gères
l'Apocalypse
Mais mon cher monsieur
J’ai toujours fais de mon mieux
Il fait frette au Québec
pour faire du compostage
mais je prends toujours le bicik
Quand le truck est au garage
Pis durant les fêtes
je fais du recyclage
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
C’est l'apo l’apocalypse
l’apocalypse
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2. |
Le Paon se plaint
03:40
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LE PAON SE PLAINT
(Abel/de la Fontaine/Massillon/Lamoureux)
basé sur une fable de Jean de Lafontaine
et une citation de Jean Baptiste Massillon
Le Paon se plaignait à Junon.
« Déesse, disait-il, ce n'est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure :
Le chant dont vous m'avez fait don
déplait à presque toute la nature
alors qu'un Billy Love, fougueuse créature,
sans façon, est dans le coup en chantant,
et est lui seul l'honneur de mon temps.»
Junon répondit en colère :
« Mon maudit gros jaloux, non mais là, vas-tu te taire !
Qu’est-ce que tu as à envier le Billy Love ?
Toi, tu es plein, au bout de ta plume, de mots qui innovent
pour amplifier d’esprit l’énergie de sa voix.
Cesse donc de te plaindre sinon pour te punir
je t’enlèverai tes figures de style. »
La jalousie est la passion d’une âme lâche
un aveu secret de sa médiocrité
Une voix articulée a besoin pour plaire
d’une panoplie de bonnes idées qui sonnent on ne peut mieux
quand on trouve les bons airs.
Parce que personne à lui seul a tous les talents,
au final, ça fait qu’on est complémentaire.
Christian a fière allure et la fleur de l’âge ;
mais ils sont plates, ses racontages.
Cyrano, c’est lui qui a le flair.
Ces deux là font la paire.
Ensemble, ça déménage.
Et tous, oh oui tous, sont contents de leur ramage,
sont contents de leur ramage.
La jalousie, la jalousie, la jalousie,
la jalousie, la jalousie, la jalousie
est la passion, la passion des âmes lâches
La jalousie, la jalousie, la jalousie,
la jalousie, la jalousie, la jalousie
est la passion, la passion des âmes lâches
Arrête le paon, arrête le paon, arrête de te plaindre le paon.
Arrête le paon, arrête le paon, arrête de te plaindre le paon
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3. |
Quand j'prends mon temps
03:26
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Quand je prends mon temps
(Abel / Lamoureux)
Quand je prends mon temps
Pis que je pars en retard
J’ai rien qu’à blâmer le char
«C’est très important que tu t’éparpilles pas
Que tu te commettes
Pis que tu t’y mettes avec tout’ ton entrain»
[Huhum]
C’est pathétique quand je parle pareil comme le patron
De qui je fais l’affaire, à qui je beurre le pain
Plus que n’importe quand
Avant que la routine me rattrape
Je me paye le luxe d’une couple de tapes de plus sur le cadran
C’est tellement important
Y’en a que’ques-uns qui se mouillent
Pis d’autres engraissent la trouille
Ceux là se pissent dessus
Pis disent après que ça sent drôle
Y’a ceux qui tirent les fils
De ceux qui fouettent le troupeau
Y’en a qui gobent la pilule
Pis les autres y pensent pas trop
Cours tant que tu veux après ton trognon de mirage
Ni le bâton ni la carotte vaut de monter dans le carrosse
Je garde le regard sur la route
Moi, du gaz j’en prends moins
Mais je le prends plus égal
Et je conduis des deux mains
C’est tellement important
C’est tellement important
C’est peut-être pas important
Pis les crampes dans l’corps
Pis les comptes en souffrances
La ceinture ben serrée dans mes ganses
C’est pas inquiétant
J’ai pas pantoute l’âme à m’en faire
Faque la nuit dernière je me suis encore pacté a’ec Satan
Pas d’cancer :
C’est le paradis sur Terre
Mais là c’est-tu la crise de panique
Qui m’avise qu’on est peut-être déjà à demi mort
Quand on est pus rien qu’à moitié vivant ?
C’est tellement important
C’est tellement important
C’est-tu si important ?
C’est peut-être pas important
C’est quoi qui est important ?
À la cadence des craques de trottoir, je me calme le tempérament
Pis quand le vent me prend entre les ailes et dans les idées
Ça soulève ben d’la poussière
C’est en fendant l’air que je me projette en avant
Je peux pas m’enfarger
Parce que je porte pus à terre
C’est tellement important
C’est tellement important
C’est donc ben important
C’est peut-être pas important
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4. |
Une fois de trop
04:37
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UNE FOIS DE TROP
(Abel / Lamoureux)
Quand?
Quand est-ce que le cygne va chanter ?
Dans combien de murs de suite, on va se planter ?
C’est le désert au parterre
La grosse femme s’époumone et refuse de se taire
Vents illusoires... Compte à rebours...
On se voit plus tard au point de non-retour
Les doigts dans le tordeur
La tête dans un étau
Apprendre de ses erreurs
Ou tomber dans le panneau
Une fois de trop
Vends...
Vends du rêve pas de la déprime
En gros plans ralentis comme dans les films
Tu peux te faire ton cinéma
Dis-toi que la vérité, elle, te ment pas
Reste pas dans le dalot
Les doigts dans le tordeur
La tête dans un étau
Apprendre de ses erreurs
Ou tomber dans le panneau
Les doigts dans le tordeur
La tête dans un étau
Apprendre de ses erreurs
Ou tomber dans le panneau
Une fois de trop
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